Une cité historique
Au VIIe siècle, quand la cité gréco-romaine d’Epidaurum (Cavtat) fut attaquée par les slaves, les habitants se réfugièrent sur l’îlot rocheux qui leur faisait face. Ainsi naquit Dubrovnick.
De la marina nous prenons un bus, remontons toute la ria, passons sous l’immense pont qui l’enjambe, longeons le port de Gruz, et nous voilà face à la porte Ouest de la cité historique:
Remparts Ouest dominés par la tour Minceta
A l’Ouest, Porte Pile, … et pont enjambant les douves
Grande fontaine d’Onofrio, dessinée par le napolitain Onofrio Della Cava en 1438, elle est alimentée par une source captée à 12 km de là.
L'équipage devant l'un des 16 mascarons de la fontaine
Monastère franciscain
Portail gothico- Renaissance surmonté d’une pietà datant de 1499.
Grâce au commerce maritime la cité prospère, devient une république (la république de Raguse), et développe des comptoirs dans toute la Méditerranée en devenant une étape entre caravanes et routes maritimes.
Elle comptera 180 navires et 5 000 marins qui sillonneront Méditerranée et mer Noire.
Palais des recteurs
Résidence du chef de l’exécutif de la république de Raguse, élu pour un mois seulement. Il occupait seul ce palais et ne le quittait que pour affaire d’Etat, se voyant remettre , chaque soir, les clés des deux portes de la ville.
Chapiteau du palais : entre deux angelots, un ours au pied d’un singe perché dans un arbre
Sculpture du portique du palais : angelot retenant un singe face à un chien
Cette richesse se matérialise dans les monuments, les habitations, les remparts, les tours, et les nombreuses églises et monastères qui se concentrent dans la cité historique, classée patrimoine mondial par l’UNESCO en 1979.
Cette profusion attire énormément de touristes et toute la cité n’est qu’une immense galerie commerciale… Dommage. Même en juin, sans la présence de croisiéristes, déambuler dans les ruelles est un slalom géant...
Le port de Gruz, où accostent les bateaux de croisière, est stupéfiant : Une dizaine de quais sont spécialement aménagés pour le débarquement des touristes. Heureusement tous vides en cette saison.
Fronton de chapelle attenant au fort Saint Luc
Dans le cloître du monastère dominicain établi près de la porte Est, puis intégré aux remparts au XIVe siècle, il assurait l’accueil des visiteurs et la protection de la citadelle :
"Imago pietatis" :
Petar Martinov de Milan (?)
Relief en pierre, vers 1425
Vidange de chenaux :
… posé 10 cm au dessus du pavement de la rue
Commence alors une longue promenade le nez en l’air, où le regard se cherche un chemin à travers les stores et les parasols des boutiques, un zigzag entre rabatteurs de restaurants ou galeristes pour contempler façades, balcons, sculptures, tous signes d’opulence médiévale, romane, gothique, renaissance…. une invitation à flaner au hasard...
De là nous rejoignons l'île Lopud