Traversée Eoliennes - Sardaigne
A Lipari, la météo annonce une fenêtre de quatre jours de vents portants, de force 2 à 4, idéale pour rallier la Sardaigne.
Nous partons donc confiants, mais tout esprit expérimenté aura déja supprimé la dernière syllabe : quatre jours durant ce n’est que pétole, calmasse, canicule, à sécher réservoir de fuel et gosiers…
Dans la brise légère de Salina :
Battements d'ailes... sous la coque
Plongée dans le grand bleu :
Ce n’est plus la mer Tyrrhénienne connue que nous traversons, mais ce que les géographes et météorologues appellent un bassin de basses pressions : l’eau s’évapore. Brumes, petits nuages en formation sont notre quotidien. Petits nuages qui deviennent gros, forment de noires enclumes dans les cieux et déversent des trombes d’eau loin de nous. La Sicile est sous les éclairs, mais aussi l’Italie, les Éoliennes, la Sardaigne… les enclumes se crèvent sur les premiers reliefs, zébrant le ciel d’éclairs à répétition…
Soleil noyé au fond de la mer :
Nuages vus dans leur reflet...
Petit problème en tête de mat.
La mer est un miroir, sans la moindre ridule. Dauphins et tortues, rares aspérités dans ce décor, sont ainsi visibles de très loin. Nous ne pensions pas voir autant de tortues en Méditerranée…
Nuages ennoyés ...
Sur un lac sans ridule...
C'est le pied ? pas vraiment, juste son reflet...
Quand une risée brise le miroir, nous déroulons le génois, nous filons 2 à 4 nœuds pour économiser le gas-oil… en quête permanente de la plus petite respiration.
Dans le cycle de l’eau, il ne faut pas nous oublier, nous, éponges ectoplasmiques qui vaporisons par chacun de nos pores des litres et des litres d’eau.
Épuisant.
Couchant sur mer plombée...
Direction l'île de Tavolara et son merveilleux mouillage